Une salle d’attente de gare SNCF, plongée dans la pénombre, et silencieuse. Enfin, pas tout à fait : on entend une grosse mouche voler.

Le sol est jonché de morceaux de papiers froissés, de journaux déchirés et de quelques restes de nourriture.

La pièce est meublée très sobrement, quelques chaises, un banc, et une table basse, sur laquelle sont disposés des magazines Lavidurail et des anciennes fiches horaires SNCF.

Sur les murs on peut admirer des posters de trains, des portraits d’anciens cheminots et plusieurs affiches syndicales. Il y a également une horloge murale, qui ne fonctionne plus depuis des années. Dans un coin de la salle, une plante verte en train de dépérir.

Une fenêtre à barreaux donne sur les quais de la gare.

Sur le banc est allongé, immobile, un sans-abri entièrement recouvert par un grand manteau. À ses pieds, une grosse sacoche noire et une poubelle.

Nous sommes à soixante-dix mètres sous terre. Plus précisément, soixante-dix mètres sous le palais de l’Élysée, dans la salle de réunion du Poste de Commandement JUPITER.

Le PC JUPITER… Un espace de plus de deux cent mètres carrés installé dans un bunker construit par le président Albert LEBRUN, pendant la « drôle de guerre » de 1940.

En fond sonore on entend les bips réguliers d’une alarme : « Bip… bip… bip… bip… »

Au milieu de la salle en désordre, une table basse sur laquelle trônent quelques bouteilles vides de champagne ainsi que deux flutes renversées sur quelques magazines de mode et de décoration d’intérieur.

Sous une fenêtre en trompe l’œil, un vieux canapé en cuir, drapé d’un vieux plaid. Sur la gauche, un joli fauteuil en tissus ayant parait-il appartenu au général DE GAULLE. Une bibliothèque mal rangée est posée contre le mur de droite ; on y distingue quelques bouteilles d’alcool au milieu des livres et des magazines. Juste à côté, une porte très discrète, qui conduit au coin nuit du bunker. Au fond de la salle, sur une petite table de chevet, un antique téléphone à cadran rotatif. Une vieille télévision est posée par terre dans un coin de la salle ; juste à côté, un magnétoscope et quelques cassettes VHS.

Au sol, un ordinateur des années 80 ainsi que des câbles informatiques, le tout recouvert de divers vêtements et sous-vêtements.

Après une longue période d’exil, Nicolas est de retour dans la capitale avec sa nouvelle pièce « TRALALA » dont c’est la première ce soir.
Entre des comédiens qu’il a plus ou moins choisi et les interventions de certains spectateurs, eux aussi plus ou moins invités, la représentation ne va pas se passer exactement comme prévu…
Mais, après tout, est-ce bien là l’essentiel ?
Nicolas va-t-il arriver à ses fins, ou plutôt à « la » fin, celle qu’il espère, celle qu’il attend, depuis des mois, bref : celle qu’il aime ?

Ce soir - comme chaque soir - des dizaines de spectateurs viennent assister aux prouesses du célèbre professeur Alban NIKLOS.

En compagnie de sa fidèle assistante Zelda, et grâce à la participation active du public, il va diriger (du moins essayer) une séance de thérapie pour des candidat(e)s au... suicide...

Ne vous y trompez pas, ON SE CASSE est bien une comédie, qui traite d'un sujet grave avec humour. C'est une ode à la vie qui vous invite à découvrir des patients aux profils inattendus.

Les compétences du professeur vont être mises à mal et donner lieu à des échanges tendus et des scènes rocambolesques...

Ce curieux professeur est-il vraiment l'expert qu'il prétend être ?

"Le suicide c'est une vengeance personnelle et moi, personnellement, je ne m'en veux pas"... disait le regretté COLUCHE.